15 novembre 2011

Prolifération matricielle 1 : projet d'installation participative au Centre intégré de cancérologie à Laval


Hier, j'ai eu la chance d'infiltrer le milieu de la santé en proposant un projet d'installation participative lors de l'inauguration du Centre intégré de cancérologie de Laval. Depuis déjà quelques temps, je souhaite que mon travail s'intègre à des lieux autres que ceux de l'art. C'était donc une occasion rêvée.


Je croyais être prête. J'avais tout ce dont j'avais besoin mais, après une visite touchante des espaces d'attentes, d'examens et de traitements, je me suis rendu compte de la difficulté d'intégrer à ce milieu. Comment l'art peut-il s'introduire dans ce contexte ? Quelle est la place de l'artiste ? Quel rôle peut-il y jouer ? Comment aborder la création avec les contraintes médicales et les émotions qu'elles suscitent ?


Les espaces étaient propres, bien rangés. Il n'y avait pas de patients, que le personnel pour inaugurer la bâtisse et préparer la journée du lendemain. Je m'imaginais toutes ces chaises et ses lits occupés, tous ces regards... Comment pourrais-je agir la prochaine fois, lorsqu'ils seront là ? Que vais-je leur dire ? Que vais-je leur proposer pour habiter ce lieu différemment ?



 

Il était étrange de circuler dans ces corridors, dans ces salles pour ensuite revenir à l'entrée pour intéragir avec le personnel et les administrateurs de l'hopîtal. Pour eux, ce milieu est leur lieu de travail. Comment les convoquer à réinvestir cet espace ? Cette expérience laissera-t-elle une trace dans leur mémoire? Donc, j'étais là, avec mes petits bouts de papier à vouloir transformer l'espace, offrir une autre perspective pour un moment.



Vous ne verrez aucune personne sur ces images mais peut-être sentirez-vous leur présence. Ici, l'oeuvre n'est plus la mienne. Les petits carrés pliés sont imprégnés de toutes sortes de symboliques : pensée pour un patient, jeu collaboratif, geste délinquant (un module se promène dans l'ascenseur et quelques autres prolifèrent sur d'autres murs). Pour le moment, il n'y a rien à analyser. Je crois que le projet a fonctionné mais je dois y penser encore car c'est une expérience si particulière.

 

 
 

 

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